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Cartographie des plaques tournantes illicites

Cette initiative de cartographie des plaques tournantes illicites est un produit phare du dernier observatoire régional de la Global Initiative Against Transnational Organized Crime : l'Observatoire des économies illicites en Afrique de l'Ouest. L'exercice a été conçu en deux phases distinctes.

La première cartographie les flux illicites à travers un pays donné et identifie les principaux points chauds, les points de transit et les zones de criminalité, en particulier dans les zones de conflit ou les zones dans lesquelles les flux illicites alimentent la dynamique des conflits, en Afrique de l'Ouest.

La deuxième phase du projet consiste en une analyse plus approfondie de chaque plaque tournante illicite et de sa relation avec la stabilité régionale. Une mesure quantitative a été mise au point afin d'identifier les plaques tournantes les plus importantes quant à leur incidence sur les conflits et la stabilité en Afrique de l'Ouest : le Illicit Economies & Instability Monitor (Dispositif de surveillance des économies illicite et de l’instabilité - IEIM), qui attribue une note sur 30 à chacune de ces plaques tournantes. Le dispositif comprend trois éléments : la violence et l'instabilité, les liens entre la criminalité et les conflits, et les accélérateurs. L'IEIM permet d'identifier les zones où les marchés illicites jouent le rôle le plus important en tant que vecteurs d'instabilité et de conflit dans la région, ce qui permet aux décideurs politiques de donner la priorité à des zones spécifiques pour une action ciblée.

Le crime organisé et les dynamiques d’instabilité : Cartographie des plaques tournantes illicites en Afrique de l'Ouest

En plus de la carte interactive, la GI-TOC a publié un rapport d'accompagnement qui fournit une analyse plus approfondie des résultats.

Méthodologie

L'élaboration du projet de cartographie des plaques tournantes illicites repose sur un processus en plusieurs étapes, les recherches ayant été menées entre juillet 2021 et mars 2022. L'équipe de recherche s'est appuyée sur une combinaison d'analyse documentaire approfondie, d'expertise institutionnelle existante, d'entretiens à distance avec des parties prenantes régionales et nationales, ainsi que sur un travail de terrain et des entretiens en personne dans toute la région. Des processus de vérification virtuels et en personne, par le biais de tables rondes et d'engagements bilatéraux, ont été coordonnés pour valider les résultats de l'exercice de cartographie. En outre, le développement et l'application de l'Illicit Economies & Instability Monitor (IEIM) a également été un processus itératif, impliquant une analyse documentaire approfondie, un groupe de référence technique spécialisé, la recherche et la collecte de données dans les pays concernés, une évaluation par des experts, des consultations sous-régionales et une réunion régionale finale de vérification par des experts.

Les pays concernés par le projet sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.

Pour en savoir plus sur l'élaboration de la cartographie des plateformes illicites, veuillez lire notre rapport et consulter notre note méthodologique.

Avec le soutien de

federal foreign office

Cette initiative de cartographie des plaques tournantes illicites est le résultat d'un projet de la GI-TOC, avec le soutien du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères. Les opinions exprimées ici ne sont pas nécessairement celles du ministère fédéral des Affaires étrangères.

Remerciements

Le projet de cartographie des plaques tournantes illicites a été élaboré par une équipe centrale de la GI-TOC dirigée par Lucia Bird Ruiz-Benitez de Lugo et Lyes Tagziria, comprenant A. Gomes, Alexandre Bish, Alice Fereday, Babajide Ogunleye, Deo Gumba, Ghislain Fopa, Iris Oustinoff, Kelechukwu Iruoma, Kingsley Madueke, Lawan Danjuma Adamu, Marcena Hunter, Mouhamadou Kane, Peter Tinti et Sébastien Hervieu. Par ailleurs, la recherche n'aurait pas été possible sans la précieuse contribution de chercheurs de toute la région et du reste du monde. La GI-TOC remercie également les membres du Groupe de référence technique pour leurs contributions au développement du Illicit Economies and Instability Monitor (Dispositif de surveillance des économies illicite et de l’instabilité, IEIM), les participants aux ateliers de vérification des résultats de la cartographie et de l'IEIM, ainsi que les collègues qui ont généreusement accepté de réviser le rapport. Nous remercions José Luengo-Cabrera, l'équipe des publications de la GI-TOC et Café.art.br pour le développement de la conception graphique, la visualisation et le site web

Sources

Les informations recueillies dans le cadre du projet de cartographie des plaques tournantes illicites proviennent d'une multitude de sources, y compris un examen approfondi de la littérature existante dans le domaine, l'expertise institutionnelle de la GI-TOC, d’entretiens avec des informateurs clés, des tables rondes et de travaux sur le terrain. Dans l'ensemble, à toutes les étapes de la recherche, l'équipe de chercheurs de la GI-TOC s'est entretenue avec 655 parties prenantes différentes, dont 103 membres d'organisations internationales, 170 membres de gouvernements nationaux et 382 membres de la société civile et de communautés. Les données présentées sur l'outil de cartographie des plaques tournantes illicites en ligne proviennent de plusieurs sources, dont le Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED), le Missing Migrants Project (IOM), l'U.S. Geological Survey, NaturalEarth, OurAirports ainsi que d'autres bases de données en accès libre.